Portrait d’ Yves-Loïc et interview de Nicolas dans la revue « l’esprit du judo »
> En vue…Yves-Loïc Benankasi s’impose chez les cadets
Congolais arrivé en France en 2008, Yves-Loïc Benankasi a débuté le Judo la même année au Dojo Cornouaille avec Nicolas Cloteaux, professeur 4e dan au club depuis 2005. Ensemble, ils signent le premier titre de champion de France fédéral du club après celui remporté par un autre jeune, quelques années plus tôt, en universitaires. Une jolie performance en +90kg qui n’étonne pas Nicolas. Explications et réactions après la compétition.
Yves-Loïc a réalisé la belle performance de s’imposer en cadets aux championnats de France, était-ce l’objectif de la saison ?
« C’était un des objectifs de la saison, au vu de sa progression, on espère qu’il va montrer l’étendue de ses capacités en juniors. »
Comment expliquez-vous cette marge de progression ?
« À son arrivée en 2008, le judo lui a permis de s’intégrer socialement. Lorsqu’il est passé en 5e, il a intégré le centre labellisé d’entraînement de Quimper. Dès lors, il s’est imposé en minimes sur les circuits régionaux et lors des inters-régions. Des performances qui l’ont poussé à entrer au pôle espoirs de Rennes. Il a ensuite fait 3e aux France UNSS cadets 1 et 3e dans la même catégorie aux championnats de France fédérale. Je l’ai beaucoup moins qu’avant depuis qu’il a intégré le pôle espoir et qu’il effectue des stages internationaux, mais j’ai pu voir l’étendue de ses progrès ce week-end. J’ai surtout été séduit par sa capacité à gagner l’ensemble de ses combats par ippon. Au niveau des mains, il a aussi fait de gros progrès. C’est un résultat qui vient confirmer ses performances passées et je pense qu’il a encore une grosse marge de progression. »
Comment s’exprime-t-il à l’entraînement ?
« C’est un jeune qui, en plus d’être solide physiquement, comprend tout très vite. Il arrive à s’imprégner des mouvements qu’on lui enseigne avec beaucoup d’aisance. Il n’y a qu’à voir depuis qu’il est au pôle, il a considérablement fait évoluer son judo. C’est beaucoup plus fluide et plus juste. Je l’ai vraiment trouvé bien sur la compétition et sa progression est vraiment intéressante. »
Quelles seront ses prochaines échéances ?
« Avant de filer vers les finales juniors, il va falloir qu’il se qualifie lors des demi-finales en -100kg. C’est dans ses cordes, mais il faut faire attention à ne pas en faire trop, surtout à cet âge-là (16 ans). Mentalement, on peut vite prendre la confiance, ce qui peut être à double tranchant. Ensuite, on espère que la procédure engagée par sa mère pour voir Yves-Loïc naturalisé ne va pas être trop longue. L’idée serait évidemment de le voir rapidement combattre en sélection nationale. »
